Une demande ADEME – Conseil Régional Nord Pas de Calais
En 2013, le Conseil Régional et l’ADEME Nord Pas de Calais lançaient un appel d’offre pour réaliser une étude sur le rôle de l’arbre urbain dans un contexte de changement climatique.
Région la moins boisée de France, les institutions ont engagé des programmes de valorisation de l’arbre et de financement de projets de plantations par les collectivités locales dans le cadre du Plan Forêt régional. Parallèlement engagées dans la lutte contre le changement climatique, ces deux institutions souhaitaient valoriser l’arbre urbain pour qu’il soit intégrer dans les plans d’action des différentes collectivités engagées dans un PCAET.
Lauréat de cet appel d’offre nous avons rapidement engagé les travaux de concertation avec les villes de Lille et Grande Synthe partenaires de cette étude. L’objectif des interviews était de repérer les atouts de l’arbre urbain mais aussi d’en connaître les contraintes pour identifier les leviers sur lesquels agir. Le fruit de ces entretiens et des recherches ont menés à la rédaction d’un guide visant à valoriser l’arbre urbain et à proposer d’établir des projets ambitieux de plantation.
En parallèle de cette démarche, nous avons établit un benchmark des villes ayant réalisés des études sur ce sujet. Il s’est avéré au travers de cette recherche bibliographique que de nombreuses études avaient été menées aux États Unis dans de très nombreuses villes. Les scientifiques américains avaient ainsi déterminé une méthode permettant de définir le stock de carbone par les arbres urbains différente de la méthode utilisée en milieu forestier compte tenu des spécificités des arbres urbains.
L’un des livrables du marché Conseil Régional-ADEME était la réalisation d’un outil qui permettait de comptabiliser le stock de carbone dans les villes en considérant plusieurs scénarios de plantation.
Cet outil devait permettre de réaliser des scénarios prospectifs en considérant qu’à horizon 2050, en raison de la modification des moyens de se déplacer et de la moindre place occupée par la voiture individuelle, les villes pourraient disposer d’espaces plus importants pour la plantation d’arbres.
Suite aux entretiens avec les collectivités, il est apparu évident qu’un tel outil devait être multicritères afin d’éviter de voir l’ensemble des plantations des villes de Nord Pas de Calais se concentrer sur l’essence qui stockerait le plus de carbone.
Ainsi s’est constitué l’outil Arbo Climat qui en plus de permettre de connaître le stock de carbone des arbres urbains de 68 essences communes des villes de Nord Pas de Calais permet de connaître sa résilience, son impact sur le phénomène d’îlot de chaleur urbain, son impact sur les pollutions atmosphériques, son rôle dans la préservation de la biodiversité, son potentiel non allergisant.